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Négociations sectorielles CP 202/311/312 : droit dans le mur

Ce 13 septembre, avait lieu, la première vraie réunion de négociations sectorielles pour les trois grandes commissions paritaires du Commerce.

Oserions-nous dire enfin ! 

Quelles sont les demandes de Comeos et des entreprises ?  

 

Pas de pouvoir d’achat, plus de compétitivité,  plus de flexibilité, une annualisation du temps de travail pour les travailleurs à temps partiel à horaire variable, des Flexi job, plus d’étudiants,  des tests de nouvelles organisations du travail dans les entreprises sans concertation sociale, c’est-à-dire sans négociation, sans CCT. Du travail de nuit facilité….que dire encore : un menu abject qui vise à éliminer toute concertation collective dans les entreprises. 

Comme si le dossier Delhaize n’avait pas déjà dicté le ton de la concertation dans le Commerce. 

Parallèlement à ça, nous assistons dans les entreprises à de dangereuses remises en cause du modèle social de concertation. 

Ainsi Carrefour notamment, mais on peut aussi parler de MediaMarkt, vient avec les coupes sombres drastiques dans les organes de concertation à mettre en place lors des élections sociales 2024. (on parle des conseils d’entreprise et des CPPT). 

La concertation sociale est vue comme un coût et pas un investissement. Il est donc bien clair que dans le Commerce, Comeos, bille en tête, veut éradiquer toute représentation syndicale dans les entreprises et tout rapport de force. 

C’est aussi d’ailleurs le leitmotiv de la concertation dans le cadre de l’harmonisation des commissions paritaires, réduire à néant le contre-pouvoir que sont les organisations syndicales. 

Le dossier Delhaize était en train de faire la démonstration que les travailleurs seuls ont bien moins de rapport de force quand ils agissent ensemble. 

Quelles sont les demandes du SETCa ?

Nous voulons garder dans le Commerce un modèle où la concertation sociale, la négociation et le poids sectoriel imposent des conditions de travail dignes pour tout le monde. C’est pour cela que la négociation sectorielle reste fondamentale. Elle est le garant d’un encadrement de la dérégulation voulue par les entreprises au quotidien

Le 13/09, SETCa a quitté la table des négociations. Soit, on discute sérieusement. Soit, on ne discutera pas et il n’y aura pas de paix sociale dans les entreprises. 

Pour rappel, en mai dernier, le SETCa a déposé un préavis de grève pour tout le secteur. Celui-ci continue à courir. Il est donc utilisable dans les entreprises sur simple demande. La charge de travail devient insoutenable tant les économies réalisées sur le dos du personnel sont importantes partout. 

Vous n’êtes pas des variables d’ajustement pour que vos entreprises continuent à être prospères. Vous avez droit au respect. Vous avez droit à des conditions de travail dignes. Vous avez droit à continuer à vivre de votre travail et non pas survivre au quotidien. 

Certes, le secteur Commerce traverse une passe tumultueuse, nous ne le nions pas. Ce n’est certainement pas la faute des travailleurs, mais le manque de vision d’un secteur et le manque de discussions que nous réclamons pourtant à cor et à cri depuis des années à savoir : 

une table ronde sur l’avenir du Commerce. Ce n’est pas en pressant les travailleurs comme des citrons, que le commerce belge retrouvera la voie de la croissance.

L’arrogance de Comeos va jusqu’à dire que finalement seul le modèle de la CP 202.01 permet la flexibilité nécessaire. Pour rappel, ce modèle, c’est celui de la franchise, celui du tout permis, celui où la négociation et le fait syndical sont niés ! 

Restez à l’écoute de vos délégués, mobilisés !