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Droit à disposer de son corps : nous continuons à nous battre pour l’égalité

28/02/2024 | FR / NL

Le combat des femmes vers l’égalité et contre les discriminations est un combat complexe, semé souvent de « de quoi te plains-tu, dans certains pays les femmes n’ont pas X ou Y ». 

Certes en Belgique, les femmes peuvent vivre seule, ouvrir un compte en banque, travailler,… que d’avancées sociales quand on sait que vivre seule sans emploi plonge ces femmes dans la précarité la plus totale. 

Le combat est multiple. Nous nous concentrerons aujourd’hui sur nos droits à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). 

Un droit depuis 1990 en Belgique

En Belgique, suite aux fameux jours où le Roi Baudouin a décidé de ne pas régner par conviction personnelle, nous avons eu une nouvelle loi qui dépénalise partiellement l’avortement. 

Actuellement, la loi prévoit une autorisation d’IVG jusqu’à 12 semaines de grossesse ou 14 semaines d’aménorrhée.

Question de droit et de timing

En 2020, une proposition de loi a été faite pour, dans un premier temps, dépénaliser totalement l’avortement ainsi qu’allonger le délai de 12 à 18 semaines. Cette proposition en l’état a été votée par la plupart des partis belges sauf les conservateurs et l’extrême droite. 

Nous voulons que les femmes puissent avorter en toute légalité et en toute sécurité juridique  C'est pour cela que nous voulons la dépénalisons complète de l'avortement. Par ailleurs, on impose un « temps de réflexion » de 6 jours avant de décider d’avorter ! Nous demandons la suppression de ce délai infantilisant. Les femmes disposent librement de leur corps et la décision d’avorter doit pleinement leur appartenir.

Dépénalisation de l’avortement

 

Les femmes qui interrompent au-delà du délai légal ne seraient pas ou plus poursuivie par la justice. C’est  le pas important encore à franchir pour un vrai droit à disposer de son corps

Notons un exemple au Royaume-Uni où une femme est condamnée à 28 mois de prison pour avoir utilisé des pilules abortives après le délai légal de 24 semaines. Et cela s’est bien passé en 2023…

L’avortement en Europe

En Europe, malgré la volonté de respecter les droits de l’Homme (par extension aussi ceux des femmes), l’IVG n’est pas pratiqué partout. 

A Malte, l’IVG y est totalement interdit tandis qu’en Pologne, il est autorisé mais sous conditions très strictes (si la vie de la mère est en danger). A Malte, les contrevenants risquent jusqu’à 3 ans de prison ferme. Notons que pour ces deux exemples, ce sont des gouvernements d’extrême droite qui sont en place. 

En Roumanie, l’IVG est légal, mais premièrement cela coûte très cher aux femmes qui souhaitent y avoir recours et deuxièmement, les médecins ont le droit de refuser par objection de conscience.

Nous pourrions écrire longuement sur ce droit si fragile dans des pays qui prônent la démocratie. 

Nous nous arrêterons sur une réflexion et sur nos choix : que voulons-nous pour le futur ? Le droit à l’IVG est bien établi en Belgique, mais il reste fragile et peut basculer à tout moment. Nous devons protéger nos droits fondamentaux, notamment celui de disposer comme on le souhaite de notre corps. 

2024 : un année de changements 

Cette année ont lieu les élections législatives, européennes et aussi les élections sociales. C’est une année de changement où vous pouvez changer la donne : présentez-vous en tant que candidate et surtout…. Allez voter ! C’est important d’élire les bonnes personnes pour nous représenter. La voix des femmes compte pour que l’égalité avance partout !