Hier, le gouvernement a conclu son accord sur le budget. Depuis, on en entend beaucoup de choses à ce sujet et ce ne sont pas toujours les points les plus critiques qui sont mis en évidence. On vous dresse le récap’ de ce qu’il faut absolument savoir.
Dans les faits, l’accord budgétaire Arizona, c’est :
- Une remise en cause de l’indexation des salaires, en plafonnant celle-ci. La moitié des travailleurs ainsi que bon nombre de pensionnés vont le sentir passer. Tout comme la sécu, qui va perdre une partie de ses rentrées. Les seuls gagnants sont les employeurs, qui vont se mettre 800 millions d’euros dans la poche
- Une augmentation de la quotit exemptée… repoussée à 2030. Le gouvernement s’est montré très discret là-dessus : on ne parle plus du tout d’euros en plus mais d’euros en moins !
- Une TVA plus élevée sur certains produits et services (comme les activités sportives ou récréatives, l’Horeca, etc.) et des accises augmentées (par exemple le gaz).
- Un ticket modérateur chez le médecin qui va augmenter. Des économies dans les soins de santé…
- Des malades forcés à retrouver le chemin du travail. Il s’agit de remettre 100.000 personnes malades de longue durée au boulot.
- Un temps partiel minima qui passe du tiers temps au 1/10 -ème temps ! Il pourra ainsi exister des contrats de 4h/ semaine.
- Du travail de nuit « soldé » entre 23 h et 6 h et élargi à 9 nouvelles commissions paritaires, soit pour plus d’un million de travailleurs
- …
Certains économistes ont déjà prédit que les mesures proposées par le gouvernement n’atteindront jamais le montant annoncé de 9,2 milliards d’euros d’économies. Cet accord est donc un premier tour de ceinture mais il y en aura d’autres, c’est certain !
On oublie d’en parler mais pour le reste, toutes les mesures de l’accord d’été qui étaient déjà largement indigestes (en matière d’annualisation du temps de travail, de pensions - le fameux malus, de flexibilité débridée, de généralisation des flexi-jobs, d’élargissement des heures supplémentaires, etc.) restent évidemment toujours sur la table du gouvernement. Rien n’a changé et ces mesures passeront prochainement au parlement.
Nous avons toutes et tous énormément à y perdre ! Oui, le combat doit continuer. Si nous laissons faire l’Arizona, ce n’est que le début des régressions sociales et d’un long chemin de politique injuste. Soutenez la grève de ce 26/11. Nous sommes toutes et toutes concernés !
